C’est au sud du Japon, sur l’île de Kyushu que sont cultivés les thés verts japonais de Tamayura. Outre les objets liés à l’esprit d’hospitalité japonais, l’enseigne propose le meilleur en sencha, genamaïcha, hojicha, gyokuro et matcha grâce à un système de préservation par le froid et de préparation en flux tendu. Nous avons rencontré le fondateur de la marque, Olivier Leclerc.
Comment est née Tamayura et pourquoi avez-vous choisi ce nom ?
Olivier Leclerc : Tamayura est née d’une démarche commune d’une manufacture de thé au Japon et d’un tea master. Ils ont été déçus lors d’un voyage en France de la réaction des Français face au thé japonais (souvent de mauvaise qualité, voire fabriqué en Chine), et ont donc décidé de faire évoluer les habitudes de consommation ; et c’est pourquoi Tamayura.
La définition du mot Tamayura est assez compliquée et liée au bouddhisme, très important dans l’identité du thé japonais. Il existe deux petites pierres d’énergie en forme de dent de requin ; lorsqu’elles s’entrechoquent, cela crée un son qui procure une sensation de bien-être: cette sensation s’appelle Tamayura (en japonais ancien).
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui découvre le thé ?
Nos papilles sont une sorte de bibliothèque olfactive, tout y est répertorié et rattaché à un souvenir. Lorsque nous buvons un thé japonais pour la première fois, notre cerveau va chercher une expérience précédente qui s’en rapproche, et en général ce n’est pas très positif : j’entends souvent herbe, gazon, cresson. Donc ce que je conseille pour pouvoir apprécier ce moment est de prendre une première gorgée, laisser le cerveau attacher le goût à un souvenir, puis tout effacer et reprendre une gorgée neutre. A la troisième, on peut commencer son analyse et son voyage des sens.
Que viennent chercher chez vous les amateurs de thé ?
Chez Tamayura, les gens vont rechercher la qualité du produit et l’authenticité, mais aussi une approche contemporaine et pratique avec de bonnes informations sur la dégustation, la conservation, et la préparation. Le tout dans une démarche d’un rapport qualité/prix raisonnable.
Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ?
La qualité du travail des gens de Hoshino-mura : je suis toujours sur à 100% de représenter une des meilleures qualités de thé existant au Japon.
Qu’est-ce qu’un bon thé pour vous ?
Celui qui correspond à nos attentes, peu importe son prix, sa provenance, aromatisé ou pas, sucré ou non.
Pour vous aujourd’hui, quel est l’enjeu principal du commerce du thé ?
Plutôt un devoir, celui d’informer le client et l’éduquer.
Existe-t-il une spécificité du thé en France ?
Oui : grâce à nos aînés, la culture des salons de thé parisiens (que le monde entier nous envie et copie, avec plus ou moins de réussite), et le savoir-faire dans l’aromatisation et le mélange des thés parfumés.
Si vous étiez-un thé, quel thé seriez-vous ?
Le sencha : facile, rapide à faire et qui transporte en 2 secondes au Japon.
Votre devise théinée ?
A chacun son thé !
Votre héros dans le thé
Olivier Scala !
Pourquoi participez-vous aux Journées du Thé en France ?
Parce qu’il s’agit d’une approche innovante sur notre profession, en utilisant les outils de notre temps.
En savoir plus sur Tamayura
Les thés de chez Tamayura sont disponibled sur le site de la marque.
Tamayura et les Journées Internationales du thé en France
Rendez-vous le samedi 16 décembre, de 10h à 16h, pour déguster ses merveilleux thés japonais à L’ espace AVPA/Altura – 46, rue Saint-Antoine – 75004 Paris (Métro : Saint-Paul ou Bastille)