Relativiser
Qu’il soit vert, noir, etc, le thé contient des molécules bénéfiques pour la santé. On retient surtout les antioxydants, mais ce n’est qu’une famille de plus de 500 composés chimiques du thé. Les proportions de ceux-ci varient selon la saison de récolte, la variété cultivée, la transformation des feuilles, et au final l’infusion. De plus, chaque métabolisme assimile ces composés de manière plus ou moins efficace : telle personne aura des douleurs digestives à cause du thé vert, telle autre à cause du thé noir ; celle-ci se réveillera plus facilement avec une tasse de thé vert, celle-là de thé noir (alors que la teneur moyenne en caféine est sensiblement égale entre les deux couleurs).
Enfin, il ne faut pas confondre infusion et macération : on infuse le thé de 3 à 5 minutes dans de l’eau non bouillie pour obtenir un goût optimal. Mais les décoctions “à l’ancienne”, préparées dans le but de soigner et non de déguster, macèrent dans de l’eau bouillante au moins 10 minutes. Une tasse de thé normale contiendra effectivement une partie des bienfaits de la plante, mais sera loin du compte que les études scientifiques avancent en analysant de quoi est composée une feuille.
S’écouter et se renseigner
En aucun cas le thé ne peut être appréhendé comme un médicament : les thés du commerce en France sont sélectionnés pour plaire et non pour leurs possibilités thérapeutiques.
La meilleure approche pour ne pas se compliquer la vie reste encore le bon sens : écouter son corps en évitant l’excès, même en thé. C’est après tout un excellent prétexte pour s’hydrater ; la chaleur apaise et facilite la digestion, et des plantes de qualité nous apportent un bien-être lié au plaisir du goût, d’un moment de calme, et sans doute de quelques bienfaits physiologiques que la science déchiffre encore.
> Pour en savoir plus : l’article d’un professeur allemand spécialiste du thé.