Cette maison amène à Paris l’héritage et la qualité du thé qui font la renommée du Japon : ouverte depuis le printemps 2017, la boutique offre à la dégustation des thés nature d’une grande finesse, sans engrais ni pesticides, et fait aussi la part belle à des mélanges parfumés originaux et respectueux des saveurs. Rencontre avec Guylène Le Mignot, responsable de la boutique.
Comment est née Soën 1738 et pourquoi avez-vous choisi ce nom ?
Soen 1738 est née du désir des descendants de Nagatani Soen de faire revivre leur héritage en-dehors du Japon. Leur ancêtre ayant inventé la méthode de fabrication du sencha en 1738, c’est tout naturellement que ce nom s’est imposé. Avec l’aide de Nina Nikkhou, gérante du restaurant gastronomique Jin (75001), ils ont implanté la première boutique à Paris pour faire connaître les subtilités d’un thé japonais sans engrais et sans pesticides.
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui découvre le thé ?
De ne pas commencer par des choses trop compliquées, qui peuvent vite décourager face à la subtilité des saveurs et des notes. Le thé est un apprentissage de patience et qui demande du temps pour former son palais !
Que viennent chercher chez vous les amateurs de thé ?
Les amateurs de thés sont ravis de trouver chez nous des thés à déguster sur place qui sont préparés dans les règles de l’art. Nous n’hésitons pas à donner tous les conseils nécessaires pour réussir la préparation des thés japonais.
Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ?
De nous dire qu’aujourd’hui, peut-être qu’un client se laissera séduire et surprendre par les saveurs qu’il découvrira pendant une dégustation à la boutique ! Le plaisir du partage et de la découverte est essentiel dans notre métier.
Votre héros dans le thé ?
Nagatani Soen bien sûr ! Le sencha qu’il a élaboré a permis d’ouvrir un vaste champ de recherche autour du thé cuit à l’étuvée qui donne aujourd’hui une palette incroyable de thés verts accessibles à tous.
Qu’est-ce qu’un bon thé pour vous ?
Un bon thé, dans le monde du thé japonais, c’est avant tout une belle couleur de feuille. Et c’est surtout une bonne préparation : température et qualité de l’eau, quantité de feuilles, quantité d’eau, durée de l’infusion… Même avec les meilleures feuilles de thé japonais, l’infusion ne sera pas agréable si ces paramètres ne sont pas bien maîtrisés.
Pour vous aujourd’hui, quel est l’enjeu principal du commerce du thé ?
La transmission du savoir. Trop souvent, des amateurs de thés se retrouvent avec des feuilles sans savoir comment les préparer. Il faut pouvoir transmettre le savoir relatif au thé pour pouvoir faire apprécier correctement des grands crus venant du monde entier.
Si vous étiez-un thé, quel thé seriez-vous ?
Sans doute un Gyokuro : très exigeant et concentré en énergie ! De plus c’est un thé qui fait voyager à travers l’évolution de ses saveurs au fur et à mesure des infusions, ce qui me correspond bien.
Votre devise théinée ?
« Un thé pour chaque humeur».
Pourquoi participez-vous aux Journées du Thé en France ?
C’est une merveilleuse occasion de transmettre les savoirs autour du thé, pour que chacun puisse encore mieux apprécier cette boisson et cerner ce qui lui correspond. C’est un univers riche et passionnant, comparable à celui du vin, et il mérite d’être plus connu en France.
En savoir plus sur Soën 1738 :
Jours et horaires d’ouverture
Du mardi au samedi : 11h-19h
Adresse
6, rue de la Sourdière, 75001 Paris
La page Facebook Soën 1738
La dégustation organisée dans le cadre de l’édition 2017 des Journées internationales du thé en France